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règles anciennes des saints Pères, je m’engage à n’avoir avec eux ni communion ni commerce mais, au contraire, à les réprimer si je puis ; sinon, j’en ferai aussitôt un rapport fidèle à mon seigneur le successeur de l’apôtre. Que si (ce qu’a Dieu ne plaise !) je tente d’agir contre les termes de la présente déclaration, en quelque manière ou dans quelque occasion que ce soit, je veux être trouvé coupable au jugement éternel, et en courir le châtiment d’Ananie et. de Sapphire, qui osèrent vous tromper en vous cachant leurs biens. Moi, Boniface, humble évêque, j’ai écrit de ma propre main ce texte de mon serment, et,.le déposant sur le corps très-sacré de saint Pierre, j’ai fait devant Dieu, pris pour témoin et pour juge, le serment que je promets d’observer. » En renvoyant Boniface aux nations du Nord, le souverain pontife lui remit le livre des saints canons il y joignit des lettres pour Charles Martel, pour les évêques, pour le peuple chrétien, qu’il exhortait à protéger le délégué du saint siége, à le seconder, à le secourir ; enfin pour les idolâtres thuringiens et saxons, auprès desquels il l’accréditait comme l’envoyé de Dieu dans l’intérêt de leurs âmes[1].

  1. Othlo, I, 14. La formule de serment est à peu près la même que pour les évêques suburbicaires. Cf. Liber diurnius Romanorum pontificum. Epist. Gregorii Carolo, universs Germ. Episc., populo Thuringiorum, populo Altasaxonum, inter Bonifacii epist. 5-9.