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dire sans limite de juridiction, et changea son nom barbare contre le nom prophétique de Bonifacius. L’élu prêta le serment épiscopal usité dès le temps du pape Gélase, et qu’il faut rapporter en entier, comme l’acte solennel qui fonda le droit ecclésiastique de l’Allemàgne « Au nom du Seigneur Dieu Jésus-Christ, qui nous a sauvés sous l’empire du seigneur Léon le Grand, empereur, la septième année après son consulat et la quatrième année de son fils Constantin le Grand, empereur ; indiction sixième. Moi, Boniface, par la grâce de Dieu, évêque, je promets à vous, bienheureux Pierre, prince des apôtres, et à votre vicaire, le bienheureux Grégoire, comme à ses successeurs, par la Trinité indivisible, Père, Fils et Saint-Esprit, et par votre corps très-sacré ici présent, de garder la fidélité et la pureté de la foi catholique, et de persévérer, avec l’aide de Dieu, dans l’unité de la même foi, d’où dépend, sans aucun doute, tout le salut des chrétiens. Je promets aussi dene jamais consentir à aucune instigation contre l’union de l’Église commune et universelle ; mais de prêter en toutes choses, comme je l’ai dit, ma fidélité, ma sincérité et mon concours, à vous et aux intérêts de votre Église, à qui le Seigneur Dieu a donné le pouvoir de lier et de délier, ainsi qu’à votre vicaire et à ceux qui lui succéderont. Si je viens à connaître des prélats qui vivent contrairement aux