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bonnes institutions qui les honorent. » Augustin voulait savoir comment l’évêque devait vivre avec son clergé, quel partage il fallait faite des oblations des fidèles. Saint Grégoire lui rappelle que les canons font quatre parts des revenus. ecclésiastiques l’une pour l’évêque, sa maison et l’hospitalité qu’il doit exercer ; la seconde pour le clergé ; la troisième pour les pauvres, et la dernière pour l' entretien des églises. « Mais, puisque vous menez avec vos frères la vie cénobitique, pourquoi parler encore de partage, d’hospitalité, de miséricorde, quand il est d’obligation d’employer tout le superflu en œuvres pies, selon cette parole de notre Seigneur et maître à tous « : Donnez en aumône votre superflu, et pour vous tout deviendra pur ? » Augustin demandait à être éclairé sur les empêchements de mariage, sur les devoirs de la chasteté conjugale, et ce qu’il fallait conserver des purifications prescrites par la loi de Moïse. Saint Grégoire relâche en faveur des néophytes la rigueur de l’ancienne discipline, qui interdisait le mariage entre parents jusqu’au septième degré ; il le tolère au quatrième, traitant les Anglais, dit-il, comme saint Paul ses néophytes, qu’il nourrissait, non de viande solide, mais du lait des nouveaux-nés. Mais, en même temps, il donne au lit nuptial ces lois sévères qui font la sainteté et aussi la vigueur, la fécondité de la famille chrétienne. Il introduit dans la société domestique le respect des femmes, en les