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jusqu’au moment où, les empereurs finissant, la vérité restait[1].

L’Église

germanique

au

quatrième siècle.

Trêves.

On s’étonne moins, en effet, de trouver ces évêques du Nord si éclairés et si fermes dans des questions qui troublaient les flambeaux mêmes de l’Église, quand on voit saint Athanase exilé dans Trèves pendant deux ans, et embrasant de son feu tout le clergé des Gaules.Lui-même fait gloire des amitiés qu’il y forma ; il rend témoignage à la piété de cette grande ville : il y avait vu, dit-il, construire les premières basiliques, et la foule impatiente se presser sous leurs voûtes avant que les ouvriers en eussent posé la dernière pierre. Ses écrits y avaient popularisé la vie monastique, comme on s’en assure par un récit que saint Augustin, tenait de la bouche d’un officier du palais impérial. Pendant que la cour séjournait à Trèves, et un jour que l’empereur y assistait aux jeux publics, cet officier visitait avec trois amis les jardins qui entouraient la ville. Deux d’entre eux, se détachant des autres, arrivèrent à une masure habitée par des cénobites et, s’y étant arrêtés, ils y trouvèrent une copie de l’histoire de saint Antoine

  1. Athanas., Hist. Arianor. ad monachos, p. 329, 360, 363. Id., Ad episc. Egypt., p. 278. Id., Apolog. ad imp. Constant, ad Benedict., t. 1, p. 297. Théodoret, Hist. Eccles., lib. II, cap. VIII. Nicephor.Callist., Hist . eccles. lib.IX, cap.XXIII. Mansi, III, p. 51, 38 ; ibid., 600, 617. Sulpic. Sever., Sacra Hist. II. On n’a point tenu compte ici du prétendu concile de Cologne (346), cité dans la vie de saint Servatius de Tongres, mais dont l’authenticité est universellement rejetée. Voy. Binterim et Rettberg.