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attributs de la Divinité ; de l’autre, le Fils de Marie y prend tous les caractères de l’humanité. Cette génération temporelle fut nécessaire pour la réparation de l’homme ; car nous ne pouvions surmonter l’auteur du péché et de la mort, si celui qui ne pouvait être retenu par la mort, ni atteint par le péché, n’avait pris notre nature et ne l’avait faite sienne.

III. Textes de l’Écriture : Fils de David, d’Abraham ; promesse faite aux patriarches. L’une et l’autre nature demeurant en son entier a été unie en une personne, afin que le médiateur pût mourir en demeurant impassible et immortel. Il a tout ce qui est en nous, tout ce qu’il créa, tout ce qu’il répare, mais non le péché que le trompeur y a mis. Il a pris la forme d’esclave, mais non la souillure d’iniquité, relevant la dignité de la nature humaine sans rien diminuer de la nature divine.

IV. Le Verbe et la chair gardent les opérations qui leur sont propres. Il est Dieu, puisqu’il est écrit : Au commencement était le Verbe. Il est homme, puisqu’il est dit : Le Verbe s’est fait chair ; La naissance montre la nature humaine. L’enfantement d’une Vierge montre la nature divine. C’est un enfant dans la crèche, c’est un Dieu qu’adorent les anges. La faim, la soif, la lassitude, le sommeil, sont d’un homme : mais il est d’un Dieu de rassasier cinq mille hommes avec cinq pains, de donner l’eau vive à la Samaritaine, de marcher sur les