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quième siècle : je citerai seulement, saint Léon, si magnifique lorsqu’il dévoile les destinées de Rome chrétienne et qu’il invite saint Pierre à venir prendre possession de cette capitale de tous les paganismes[1]; saint Zénon de Vérone, dont les discours sont fort instructifs et surtout très-curieux ils sont adressés aux catéchumènes au moment où ils vont recevoir le baptême ; je pourrais citer encore saint Pierre Chrysologue de Ravenne, Gaudence de Brescia, Maxime de Turin. Mais il faut convenir que les discours de saint Augustin restèrent, avec ceux de Grégoire le Grand, comme le modèle principal et favori de la prédication chrétienne au moyen âge. Nous en avons la preuve dans les discours de saint Césaire d’Arles, que longtemps on a confondus avec ceux de saint Augustin et qu’il faut encore rechercher aujourd’hui dans l’Appendice des œuvres de celui-ci, tant est grande la ressemblance de ces deux esprits ! tant le disciple a suivi le maître pas à pas ! A son tour, le recueil des discours de saint Césaire devint le manuel de tous ceux qui étaient incapables de prêcher par eux-mêmes. On en a formé des homéliaires ou livres d’homélies, manuels des missionnaires innombrables envoyés à toutes les extrémités du monde pour conquérir les barbares à la foi.

Les temps nouveaux sont en possession de l’élo- .

  1. Voir les notes à la fin de la leçon, II.