Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/512

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un effort sérieux pour résister à la propagande ennemie ;cinq conférences de Saint-Vincent de Paul en comptant celles des faubourgs et à leur tête des hommes pleins de capacité et d’activité. Ici à Pise la révolution semblé avoir passé sur la tête du peuple, et n’avoir remué que les classes supérieures. Le peuple a beaucoup de foi, du moins si j’en juge par les églises, encombrées d’hommes, même aux jours d’œuvre. Dans la bourgeoisie et parmi es étudiants ; Le voltairianisme fleurit, mais il n’en est pas de même des hommes les plus distingués, des lettrés et des savants. Plusieurs de ceux-ci sont encore des Italiens du dernier siècle, ~ ne s’occupant que. de leur affaire, médisant volontiers des prêtres, mais remplissant leurs devoirs de chrétiens. D’autres sont des convertis, des esprits élevés, ouverts à tout ce qu’il y a de généreux dans les idées nouvelles, mais réduits au silence par les baïonnettes autrichiennes. Je ne connais du clergé que le vicaire général administrateur du diocèse sede vacante.C’est un prêtre excellent, très-éclairé, et qui fait tous ses efforts pour que ses confrères lui ressemblent mais je ne sais pas s’il y réussit ; je rencontre cependant à la Bibliothèque et à l’Université des ecclésiastiques qui paraissent fort savants. La semence de saint-Vincent de Paul a aussi. germé dans cette terre, de Toscane. A votre tour, cher ami, donnez-moi de vos nouvelles. Ah!qu’il m’en a coûté de ne pas vous aller