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personnes qui me sont chères. Je commence par ma belle-mère, et je vous remercie pour elle de l’aimable accueil qu’elle a trouvé auprès de vous à Dijon. La santé de ma femme s’est à peu près soutenue, bien qu’elle soit maintenant un peu brisée de tant de voyages et des soins comme des sollicitudes que je lui coûte. C’est encore une personne qui fait profession d’un grand attachement pour vous, et vos bons procédés dans la dernière occasion n’ont pas refroidi ses sentiments. Quant à ma petite Marie, elle s’acquitte de sa vocation comme les petits oiseaux des bois, et elle égaye notre exil par le plus joli babil italien.

Que j’aurais de raisons d’être heureux au milieu de mes petites peines Car vous voyez comment Dieu m’a entouré de près, et vous savez quels amis il me donne. Tous me visitent par leurs lettres et personne n’eut jamais moins à se plaindre d’être oublié. Ajoutez donc à vos bontés publiques la faveur de m’écrire quelques lignes. Donnez-moi des nouvelles de vous et des vôtres. La seconde Église de Genève s’élève-t-elle ? Que devient votre illustre et trop silencieux voisin de Flavigny ? J’ai trouvé la basilique de Saint-Sernin à Toulouse encore toute frémissante de son panégyrique de saint Thomas d’Aquin. Si vous le voyez ; saluez-le tendrement de ma part.