Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

peu moins inclinée : tout autour, la foule en habits nationaux au milieu, la lice où l’on voyait les lutteurs, l’autorité qui présidait aux.jeux, et trois moutons destinés à en être le prix. Avant le combat, une sorte de héraut faisait le tour, portant un des moutons sur l’épaule, comme pour exciter le courage par la vue de la récompense, puis un lutteur en chemise blanche tournait aussi autour de la lice, un bras levé, pour demander un adversaire. Aussitôt qu’il s’eu présentait, les deux champions se frottaient de terre les deux mains, faisaient le signe de la croix, et commençaient à s’étreindre. Pour vaincre, il fallait avoir renversé son ennemi sur le dos le vainqueur était élevé dans les bras de ses amis et montré à la foule qui le couvrait d’acclamations.

Nous étions en plein costume du Finistère, les cheveux longs, couverts d’un petit chapeau qui donne aux jeunes gens beaucoup de grâce, une longue veste bleue et deux ou trois gilets (pour ceux bien entendu qui ne luttent pas) ; enfin les . braies blanches, nouées au genou au-dessus d’une guêtre de cuir. Mais la question est de bien porter les braies et les élégants du pays se piquent de les porter en dehors, comme ils disent, de façon à en laisser sortir à moitié la portion la plus rebondissante de leur personne. Il s’en suit qu’ils sont toujours au moment de faire voir tout autre chose que leurs mollets. Quant aux dames du lieu, -c’était