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que nous fassions comme lui, que nous nous occupions du peuple qui a trop de besoins et pas assez de droits, qui réclame avec raison une part plus complète aux affaires publiques, des garanties pour le travail et contre la misère, qui a de mauvais chefs, mais faute d’en trouver de bons, qu’il ne faut pas rendre responsable ni de l’Histoire des Girondins, qu’il ne lit pas, ni des banquets où il ne dîne pas. Nous ne convertirons peut-être pas Attila et Genséric ; mais, Dieu aidant, peut-être viendrons-nous à bout des Huns et des Vandales.

Lisez le commencement de la Cité de Dieu, Salvien, Gildas, et vous verrez que dès le cinquième siècle beaucoup de saints avaient plus de goût pour les Goths, les Vandales, les Francs ariens et idolâtres, que pour les catholiques amollis des villes romaines. Franchement, n’y avait-il pas quelque indulgence à ne pas désespérer du salut de Clovis ?

Concluons donc qu’il ne s’agit point de ce parti détestable des Mazzini, des Ochsenbein et des Henri Heine, mais des peuples entiers, en y comprenant ceux des campagnes comme des villes. Et s’il ne faut rien espérer de ces barbares-ci, nous sommes à la fin du monde et par conséquent de nos disputes.

Vous me demandez de combler quelques lacunes vous craignez que je n’aie fait tort aux rétrogrades, trop bon marché aux impatients, dimi-