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sent voir que le rocher entrecoupé de vignes, loin de tout ce qui peut rappeler la civilisation moderne, s’élève une petite ville où le moyen âge est tout debout, Oberwesel.

Sur la rive gauche du fleuve s’étend une muraille d’environ un quart de lieué, encore crénelée à moitié, ailleurs ouverte par de larges brèches. Elle est percée de plusieurs portes à plein cintre, basses et sombres elle est fortifiée de meurtrières et flanquée de sept tours. A l’extrémité vers le nord, une haute tour. ronde à deux étages, puis deux tours carrées, puis une tour ronde plus basse ensuite vient la grande brèche suivie de deux petites tours octogones, et l’extrémité sud est marquée par une tour carrée, avec un couronnement octogone en ruine. Cette ligne forte se replie et enveloppe toute la petite ville à peu près en forme de trapèze. Du côté occidental une grande tour carrée s’élève entièrement ouverte d’un côté le lierre et les plantes grimpantes n’ont pas manquéde jeter leur voile sur ces débris. Dans cette enceinte, il y a des vergers, des jardins, un petit nombre d’habitations en bon état, surtout des masures et des chaumières, de misérables constructions de bois. Mais comme dans les moeurs du moyen âge, si les hommes ont des habitations misérables, ils ont mis la grandeur et la magnificence dans les églises. Deux grandes églises gardent, pour ainsi dire, les deux entrées de la ville, l’une au nord-ouest,