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de saint François, en parcourant ces trois églises qui le couvrent, et dans lesquelles le génie du treizième siècle a épuisé tout ce qu’il pouvait concevoir de beau et de touchant. Nous avons-aussi vu tous les lieux consacres par le souvenir de saint François et de sainte Claire, la maison où saint François naquit, le lieu de sa conversion, celui où il fut enfermé par son père, le jardin d’épines où il se précipita, et qui a produit depuis six cents ans de belles rosés blanches, le lieu où il mourut, la Portioncule, l’église de Saint-Damien, sur la porte de laquelle sainte Claire arrêta une horde de Sar-. rasins en leur présentant le Saint-Sacrement. Nous éprouvions, Amélie et moi, une consolation infinie à nous rappeler ainsi, sur les lieux mêmes, tout ce que nous avions lu dans le charmant livre des Fioretti, à admirer ces peintures des vieux maîtres, toutes pleines de foi et de pureté, à prier, pour nous et pour les nôtres, des Saints si bons et si puissants. Nous avons taché de vous apporter quelque souvenir d’Assise, quelques feuilles des rosiers miraculeux, un peu de poussière de la tombe sacrée, quelques images bien grossières, mais qu’on distribue aux pauvres pèlerins italiens, et qui font faire des prières plus ferventes que les plus beaux tableaux de nos expositions.

Adieu, mes bons frères ; je voudrais que ce séjour où j’ai trouvé tant d’instruction et de consolation ne fût pas entièrement perdu pour vous ; du moins,