Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
98
LETTRES DE FRÉDÉRIC OZANAM

XXIII
A M. L..
Paris, 30 décembre 1845.

Mon cher ami,

Laissez-moi vous remercier vivement, de votre aimable lettre je suis plus touché qu’on ne peut dire de tous vos vœux pour notre bonheur, et surtout pour notre petit ange qui vous doit un peu ses ailes, puisque les anges de la terre n’en ont pas d’autres que ta-foi et la charité, conférées au sacrement de baptême. Croyez bien, mon ami, que si vous avez rempli ces fonctions de parrain avec une piété et une préoccupation de conscience, qui sont aujourd’hui bien rares, votre filleule apprendra aussi de bonne heure à connaître ce bienfait autrement qu’on a coutume de le faire. Votre nom sera un des premiers qu’on mettra sur ses lèvres, quand elle commencera à prier Dieu. Le temps me dure que ce soit bientôt.Je me semble qu’aussitôt que cette pauvre petite créature, si douce et si in -