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LXXVII
À M. ET Mme SOULACROIX
Naples, 3 novembre 1841.

Chers parents,

Cette date bien tardive vous dira nos contrariétés. Vos conseils nous avaient décides, malgré beaucoup d’hésitation, à attendre à Naples les réponses des ministres. A l’ambassade de France on avait reçu de M. Guizot les recommandations les plus bienveillantes; mais rien de M. Villemain. Ces cinq jours de retard, sans avoir été inutiles, nous ont pourtant coûté un peu cher. Il a fallu commencer notre tour par Messine au lieu de Palerme, où nous aurions trouvé plus de muletiers et plus de concurrence. Néanmoins nous devons à la Providence, et par conséquent aux bonnes prières de tous ceux qui nous aiment, de bien sincères actions de grâces. Ce qu’on disait il y a vingt ans des brigands de la Sicile, après avoir cessé d’être vrai, grâce à une sage organisation, a recommencé cette année. Par