Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/442

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par d’actives démarches mettre un terme à sa détention. Dans cette situation il a paru au conseil de l’Œuvre à Lyon, qu’une recommandation du ministère des affaires étrangères à l’ambassadeur serait le moyen le plus décisif et aussi le plus facile. L’honneur national est assez engagé pour appeler l’attention de M. le ministre ; et l’on a espéré que l’intérêt religieux était assez pressant pour motiver l’emploi de votre haute influence. Quelques lignes de vous contribueraient peut-être à ouvrir la prison d’un compatriote, qui est aussi un compagnon d’armes dans la défense de la cause divine. Après m’être acquitté des devoirs que j’avais à remplir comme interprète, permettez-moi quelques mots encore en mon nom personnel. Un dessein auquel s’étaient associées vos sympathies, s’est accompli pour moi. L’alliance déjà conclue cet hiver, a été célébrée il y a peu de jours. Dieu qui m’avait retiré ma pauvre mère, n’a pas voulu me laisser plus longtemps sans un ange gardien. Mon bonheur est grand, et tandis que j’en jouis dans sa douceur première, je me rappelle que vous me l’aviez annoncé d’avance. Je me rappelle qu’en vous quittant à notre dernière entrevue, vous me pressiez la main avec bonté, et vous me disiez que dès joies infinies couronnent ici-bas les unions chrétiennes. Dès à présent je réclame dans vos souvenirs de-