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tiative tiative. L’adhésion de l’Espagne a été la dernière. Au milieu des ruines morales et financières qui couvraient la face désolée du pays, deux hommes de cœur se sont trouvés et comme de nobles et pieux citoyens n’avaient pas désespéré de la religion parmi nous en 1850, de même M. Olombell et M. Ximena ont cru à la vieille fidélité de l’Espagne. Par leur dévouement l’Œuvrc s’est établie et développée avec un succès inattendu. Vous n’ignorez pas, monsieur le comte, les schismatiques décrets de la Régence. La propagande protestante, de concert avec le jansénisme, devait se hâter de faire proscrire une association dont le premier effet était de resserrer les liens des peuples avec le Saint-Siège. Une politique hostile s’y mêlait aussi, et l’acte du gouvernement par lequel la Propagation de la Foi fut interdite, la déclarait surtout coupable « de faire passer par des mains françaises les deniers de la bienfaisance espagnole. »

En même temps M. Olombell et M. Ximena furent mis en état d’arrestation, l’un à Cadix, l’autre à Madrid. Or, M. Olombell est sujet français, et l’intervention énergique du consul avait d’abord obtenu sa délivrance. Elle a été de courte durée. La note et les lettres ci-jointes font connaître les persécutions incessantes et la nouvelle captivité dont il est victime. Il en résulte que l’ambassade seule peut désormais lui porter un secours efficace, et