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Mgrs Affre, Gousset et de Bonald, sur tes trois premiers sièges de France, lève nécessairement pour le clergé la longue quarantaine que nos idées, un peu suspectes, avaient dû subir.

D’un autre côté la Propagande orthodoxe d’Angleterre et d’Amérique, la résistance catholique en Irlande, en Espagne et en Allemagne, s’accordent avec nous par leurs tendances, par leur polémique, par leurs manifestations, et l’union la plus cordiale règne sur tous les points, entre tous ceux dont l’influence conduit les événements ou dirige les opinions. Le Cattolico de Madrid, la Revue de Dublin, le Journal des sciences religieuses de Rome, le Catholic Miscellany de Charleston, le Courrier de Franconie , nous tendent la main. Et les derniers actes publics du Saint-Siége les allocutions contre la Prusse et la Russie, les bulles pour la suppression de la Traite, les encouragements donnés à toutes les nouvelles fondations dans l’Église, à toutes les réformes dans l’art religieux, cela, dis-je, achève d’éclairer la position, et de signaler, au moment où nous sommes, une transition remarquable. L’époque qui finit, c’est celle de la Renaissance, celle du Protestantisme pour le dogme, de l’Absolutisme pour la politique, du Paganisme pour les lettres et les sciences. Chez nous, c’est l’école de Louis XIV, celle du dix-huitième siècle, celle de la Gironde, celle de l’Empire et de la Restauration,