Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/371

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

passant, est un de ceux qui ont commis le méfait. Depuis lors, la salle n’a pas cessé d’être remplie elle contient pourtant plus de deux cent cinquante personnes : Cependant je me suis permis toutes les digressions philosophiques, historiques, que les matières pouvaient comporter. Je n’ai même pas reculé devant des vérités sévères ; mais je ne refuse pas non plus l’occasion d’appeler un sourire sur les lèvres des auditeurs ; et, comme dit de Maistre, l’aiguille fait passer le fil. Le recteur, enchanté du succès, pousse fortement a ma nomination pour la place de Quinet ; mais Fortoul me fait une d’autant plus redoutable concurrence, qu’il y a maintenant un commencement d’hostilités entre l’archevêché et la faculté des lettres. L’éclat est venu du professeur de qui a pris une position fort inconvenante ; heureusement il n’a pas le don du prosélytisme, et sa parole, sourde comme le verre, est incolore et froide comme lui. Le mariage de M. est un fait accompli. Il a passé la ligne, « ce grand jeune homme qui ferait un si bon mari, » selon ton heureuse expression. Du reste les fêtes ont été magnifiques. Cette joie solennelle et douce qui préside à l’union de deux familles chrétiennes a quelque chose de singulièrement touchant. Pas de danses des vers, de la musique, des conversations animées des larmes d’émotion dans les yeux des deux papas, et les héros de la cérémonie parfaitement convenables. Seulement