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du conseil de Paris elles comprennent que toute leur force est dans l’union, et que toute la spécialité de leur œuvre est précisément dans son universalité. Maintenant, mon cher ami, je voudrais pour tout au monde m’entretenir de vive voix pendant deux heures avec vous et vous communiquer mille ces choses qui se disent et qui ne s’écrivent pas. Les dangers réels que nous pouvons courir à Lyon, et ceux imaginaires qui nous ont peut-être préoccupés davantage ; les défiances et les rancunes Lamenaisiennes des uns, l’ardeur un peu cléricale des autres. Mon système mitoyen déplaisant a tous et me suscitant tous les jours des récriminations contraires, sans néanmoins qu’on me permette de donner ma démission : mes craintes par conséquent, et pourtant mes espérances. ~Car il me semble qu’avec une organisation forte que vous pourriez nous donner aisément, l’œuvre de la régénération de la jeunesse étudiante commencerait à s’accomplir par nos mains. Voyez donc à quel point nous serons responsables du mal que nous ne préviendrons pas, du bien que nous aurons omis de faire ! Dieu sait combien d’idées traversent mon esprit, et comme elles feraient mieux, pour obtenir leur exécution, de se loger dans le vôtre.

Vous comprenez sans doute à mes regrets, cher ami, que notre entrevue projetée pour le 15 août