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s’alarmaient de quelques actes de protection ecclésiastique, qui leur semblaient autant d’empiétements, et qui pouvaient assimiler la Société à certaines congrégations religieuses, louables sans doute a tous égards, mais absolument différentes dans leur but, Enfin il s’en trouvait qui témoignaient à la fois ces deux sortes d’appréhensions, et réclamaient un ensemble de mesures capables de donner à notre œuvre un caractère en même temps profondément chrétien et absolument laïque.

Quatre réunions du conseil se sont succédé dans un espace de trois semaines, et je puis attester qu’il ne s’en est jamais tenu de plus graves, soit par le choix des membres qui les composaient, soit par la double préparation de la réflexion et de la prière, soit par la franchise des discussions, soit enfin par la vive chanté qui n’a cessé d’y régner. Sans entrer dans le détail des allégations présentées de part et d’autre, je vais seulement rapporter les décisions qui en sont résultées.

1° À dater de la prochaine assemblée générale, la présidence effective de la séance devra être exercée, non pas par M. le curé, mais par le président de la Société. Le procès-verbal s’exprimera en ces termes « M. le curé honore la réunion de sa présence. » Un local sera cherché, si faire se peut, pour éviter l’inconvénient de siéger dans une sacristie.