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intentions prospèrent et se réalisent ; nous sommes plus de trente, l’argent ne nous manque pas, et la bienveillance des autorités ecclésiastiques, après quelques légers nuages ; s’est montrée à nous dans toute sa plénitude. Vous verrez qu’à Paris on désirerait resserrer cette confédération d’hommes de bonne volonté, en établissant entre eux des relations régulières, afin qu’ils se connaissent, s’encouragent, se soutiennent mutuellement par la force de l’exemple et par la force de la prière. La société de Nîmes, la première-née de celles des provinces, ne se refusera pas cette fraternelle invitation ses sœurs seront heureuses et fières d’entrer en communication avec elle.

Ne trouvez-vous pas qu’il est merveilleusement doux de sentir son cœur battre à l’unisson avec les cœurs de deux cents autres jeunes gens épars sur le sol de notre France ? Ne trouvez-vous pas qu’en jetant la bonne œuvre qu’on vient de faire, comme un humble denier dans le trésor commun, on aime à le voir se perdre dans un millier de bonnes œuvres qui viennent d’y être déposées en même temps, et toutes se confondre pour n’être qu’une seule offrande à celui de qui tout bien procède ? Et, indépendamment de la jouissance présente qui résulte de cette communauté de charité, n’y a-t-il pas de grandes espérances pour l’avenir même temporel de la société où cette génération nouvelle va prendre place, et pour l’avenir éternel de