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lettres du nom de Mercure : elle découvre qu’ils forment entre eux une harmonie parfaite, et c’est ce qui la décide. Sa mère Phronésis et ses servantes Périagia et Épimélia se mettent à l’œuvre et achèvent sa parure. Elles ont à peine fini, que les Muses viennent chanter à sa porte, et Athanasia accourt la féliciter ; mais, avant de devenir immortelle, il faut qu’elle se défasse de tout ce qu’il y a en elle de périssable ; la déesse de l’immortalité lui met alors la main sur la poitrine, et la vierge vomit un nombre effroyable de livres, de parchemins, de lettres, d’hiéroglyphes, de figures géométriques, et même de notes musicales. Le poëte déclare qu’on ne peut dire quel chaos s’échappa des lèvres entr’ouvertes de Philologie ; alors, rien ne gênant plus son essor, elle est enlevée au ciel. Sa mère demande à Jupiter de faire lire publiquement la loi Papia-Poppæa de maritandis ordinibus. La dot est déclarée, Apollon paraît et présente les sept vierges que Mercure veut donner pour compagnes à son épouse ; ces sept compagnes sont : la Grammaire, la Rhétorique, la Dialectique, l’Arithmétique, la Géométrie, l’Astronomie et la Musique, c’est-à-dire les sept arts libéraux des anciens. Tous ces personnages allégoriques viennent avec de certains attributs, avec un certain cortége, raconter ce qu’ils savent et résumer brièvement, tantôt en vers, tantôt en prose, tout l’ensemble des connaissances qu’ils étaient chargés de recueillir. Le nom de la géométrie n’est pas pris dans le sens moderne : il embrasse la géographie, la science de la terre ; la musique ne se borne pas à la