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former le multiple de quelque simple unité.

       Les proportions les plus belles seront celles que l’œil aura le plus de difficulté à découvrir. Ainsi la proportion d’un carré double ou de 4 à 8 sera moins belle que le rapport plus subtil de 5 à 8 ; 3 à 6 que 3 à 7 ; 3 à 9 que 3 à 8 ; 3 à 4 que 3 à 5..
Proposition 10.

L’harmonie De l’harmonie et
du contraste.
de la forme consiste dans la juste balance et dans le contraste des lignes verticales, horizontales, obliques, et courbes.

Proposition 11.

Dans la décoration Distribution.
Radiation.
Continuité.
de surface toutes les lignes doivent partir d’une tige mère. Tout ornement, quelqu’éloignê qu’il soit du centre ou de l’axe de la composition, doit être tracé jusqu’à sa branche et à sa racine. Pratique orientale.

Proposition 12.

Toutes les jonctions de lignes courbes avec d’autres lignes courbes, ou de lignes courbes avec des lignes droites, doivent s’effectuer en devenant réciproquement les tangentes les unes des autres à leur point de rencontre. Loi de la nature. La pratique orientale est d’accord avec cette loi.

Proposition 13.

Il ne faut pas Un traitement
conventionnel
des formes
naturelles.
employer comme ornements, des fleurs ou autres objets tels qu’on les trouve dans la nature, mais simplement des représentations conventionnelles fondées de ces objets assez ressemblantes à leur modèle pour en rappeler le souvenir, mais assez artificielles pour ne pas détruire l’unité de l’œuvre qu’elles servent à décorer. Règle invariablement suivie pendant les grandes périodes de l’art, également violée pendant les périodes de décadence.

Proposition 14.

La couleur De la couleur
en général.
sert comme auxiliaire dans le développement de la forme, elle vient en aide à l’œil, tantôt pour distinguer les objets les uns des autres, tantôt pour distinguer les unes des autres les parties d’un même objet.

Proposition 15.

La couleur s’emploie pour aider à marquer les lumières et les ombres, en favorisant l’ondulation des formes par la juste distribution des différentes couleurs.

Proposition 16.

Le meilleur moyen d’arriver à ces fins, c’est d’employer les couleurs primitives sur des surfaces petites et en petites quantités, balancées et soutenues par les couleurs secondaires et tertiaires appliquées sur des masses plus grandes.

Proposition 17.

Les couleurs primaires doivent s’employer sur les parties supérieures des objets, les secondaires et les tertiaires sur les parties inférieures.

Proposition 18.
(Les équivalents chromatiques de Field.)

Les couleurs primaires Des proportions
par lesquelles est
produite l’harmonie
du coloris.
d’intensités égales s’harmoniseront ou se neutraliseront l’une l’autre dans les proportions de 3 de jaune, 5 de rouge, et 8 de bleu, — intégralement 16.

Les secondaires dans les proportions de 8 d’orange, 13 de pourpre, et 11 de vert, — intégralement 32.

Les tertiaires, de citrin (composé d’orange et de vert), 19 ; de brun roussâtre (orangé et pourpre), 21 ; d’olivâtre (vert et pourpre), 24 ; — intégralement 64.