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chaussures, leurs tiares et leurs vêtements, et ils furent jetés au milieu de la fournaise embrasée.

22 Et comme l’ordre du roi était pressant, et que la fournaise était extraordinairement allumée, la flamme tua les hommes qui y avaient jeté Sçadrac, Mesçac et Habed-Négo.

23 Et ces trois hommes-là, savoir, Sçadrac, Mesçac et Habed-Négo tombèrent tout liés au milieu de la fournaise embrasée.

24 Alors le roi Nébucadnetsar fut étonné, et il se leva tout d’un coup, et il prit la parole et dit à ses conseillers : N’avons-nous pas jeté trois hommes au milieu du feu, tout liés ? Ils répondirent au roi : Il est vrai, ô roi !

25 Et le roi leur dit : Voici, je vois quatre hommes déliés, qui marchent au milieu du feu, et ils n’en sont point endommagés, et la forme du quatrième est semblable à un fils de Dieu.

26 Alors Nébucadnetsar s’approcha vers l’entrée de la fournaise du feu ardent, et il prit la parole et dit : Sçadrac, Mesçac et Habed-Négo, serviteurs du Dieu souverain, sortez et venez. Alors Sçadrac, Mesçac et Habed-Négo sortirent du milieu du feu.

27 Puis les satrapes, les magistrats, les gouverneurs et les conseillers du roi s’assemblèrent pour considérer ces hommes-là, sur le corps desquels le feu n’avait eu aucune puissance, de sorte qu’aucun cheveu de leur tête n’était grillé, que leurs caleçons n’étaient point changés, et que l’odeur du feu n’avait pas même passé sur eux.

28 Alors Nébucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Sçadrac, de Mesçac et d’Habed-Négo, lequel a envoyé son ange, et a délivré ses serviteurs qui ont eu espérance en lui, et qui ont violé l’édit du roi, et ont abandonné leurs corps, afin de ne servir aucun dieu que leur Dieu, et de ne se prosterner devant aucun autre.

29 De ma part donc est fait un édit : Que tout homme, de quelque nation et langue qu’il soit, qui dira quelque chose de mal convenable contre le Dieu de Sçadrac, de Mesçac et d’Habed-Négo, soit mis en pièces, et que sa maison soit réduite en voirie, parce qu’il n’y a aucun Dieu qui puisse délivrer comme lui.

30 Alors le roi avança Sçadrac, Mesçac et Habed-Négo dans la province de Babylone.



Edit de Nébucadnetsar. Son songe. Sa punition.


1 Le roi Nébucadnetsar à tous les peuples et aux nations de toutes langues qui habitent dans toute la terre : Que votre paix soit multipliée !

2 Il m’a semblé bon de vous informer des signes et des merveilles que le Dieu souverain a faits envers moi.

3 Oh ! que ses signes sont grands, et que ses merveilles sont faites avec force ! Son règne est un règne éternel, et sa puissance est de génération en génération.

4 Moi Nébucadnetsar, j’étais tranquille dans ma maison, et florissant dans mon palais.

5 Je fis un songe qui m’épouvanta, et les pensées que j’eus dans mon lit, et les visions de ma tête me troublèrent.

6 Et un édit fut fait de ma part, pour faire venir tous les sages de Babylone, afin qu’ils me donnassent l’interprétation du songe.

7 Les mages, les astrologues, les Caldéens et les devins vinrent donc, et je récitai le songe devant eux ; mais ils ne purent m’en donner l’interprétation.

8 Mais à la fin Daniel, qui s’appelle Beltesçatsar, selon le nom de mon dieu, et dans lequel est l’esprit des dieux saints, entra devant moi, et je récitai le songe en sa présence et je lui dis :

9 Beltesçatsar, chef des mages, comme je connais que l’esprit des dieux saints est en toi, et que nul secret ne t’est difficile, écoute les visions que j’ai eues en songe, et dis-m’en l’interprétation.

10 Les visions donc de ma tête sur