Page:Ostervald - La Sainte Bible, 1867.djvu/1316

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

charnelles qui font la guerre à l’âme ;

12 ayant une conduite honnête parmi les Gentils, afin qu’au lieu qu’ils parlent mal de vous, comme si vous étiez des malfaiteurs, ils glorifient Dieu au jour qu’il les visitera, à cause de vos bonnes œuvres qu’ils auront vues.

13 Soyez donc soumis à tout ordre humain, pour l’amour du Seigneur, soit au roi, comme à celui qui est au-dessus des autres ;

14 soit aux gouverneurs, comme à ceux qui sont envoyés de sa part, pour punir ceux qui font mal, et pour honorer ceux qui font bien.

15 Car telle est la volonté de Dieu, qu’en faisant bien vous fermiez la bouche aux hommes ignorants et dépourvus de sens.

16 Conduisez-vous comme étant libres, non en faisant servir votre liberté de prétexte pour mal faire ; mais comme des serviteurs de Dieu.

17 Rendez l’honneur à tout le monde ; aimez tous vos frères ; craignez Dieu ; honorez le roi.

18 Vous, serviteurs, soyez soumis à vos maîtres avec toute sorte de crainte, non-seulement à ceux qui sont bons et équitables, mais aussi à ceux qui sont fâcheux.

19 Car cela est agréable à Dieu, lorsque quelqu’un, par un motif de conscience, endure de mauvais traitements en souffrant injustement.

20 Autrement, quelle gloire serait-ce pour vous, si étant battus pour avoir mal fait, vous l’enduriez ? Mais si, en faisant bien, vous êtes maltraités, et que vous le souffriez patiemment, c’est à cela que Dieu prend plaisir.

21 C’est aussi à quoi vous êtes appelés, puisque le Christ lui-même a souffert pour nous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ;

22 lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude ;

23 qui, lorsqu’on lui disait des outrages, n’en rendait point, et qui, lorsqu’on le maltraitait, ne faisait point de menaces, mais se remettait à celui qui juge justement ;

24 qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice, et par les meurtrissures de qui vous avez été guéris.

25 Car vous étiez comme des brebis errantes, mais vous êtes maintenant retournés au Pasteur et à l’Evêque de vos âmes.



Devoirs des femmes et des maris. Pierre exhorte tous les chrétiens à s'aimer et à souffrir patiemment.


1 Que les femmes soient aussi soumises à leurs propres maris, afin que s’il y en a qui n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés, même sans la parole, par la conduite de leurs femmes ;

2 lorsqu’ils verront la pureté de votre conduite, accompagnée de crainte.

3 Que leur parure ne soit point celle du dehors, la frisure des cheveux, des ornements d’or ou des habits somptueux ;

4 mais que leur ornement soit celui de l’homme caché et du cœur, savoir, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu.

5 Car c’est ainsi que se paraient autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu, étant soumises à leurs propres maris ;

6 comme Sara, qui obéissait à Abraham, et l’appelait son seigneur, de laquelle vous êtes les filles en faisant le bien, sans vous effrayer de rien.

7 Et vous, maris, de même, conduisez-vous avec prudence envers vos femmes, comme envers un sexe plus faible, ayant des égards pour elles, puisqu’elles hériteront, aussi bien que vous, la grâce de la vie ; afin que vos prières ne soient point troublées.

8 Enfin, soyez tous d’une parfaite intelligence, pleins de compassion les uns envers les autres, vous aimant