Page:Ostervald - La Sainte Bible, 1867.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le sabbat, pour célébrer le jour du repos dans leurs âges, par une alliance perpétuelle.

17 C’est un signe entre moi et les enfants d’Israël à perpétuité ; car l’Éternel a fait en six jours les cieux et la terre, et il a cessé au septième, et il s’est reposé.

18 Et après que Dieu eut achevé de parler avec Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, les tables de pierre, écrites du doigt de Dieu.



Le veau d’or, fait et détruit.


1 Mais le peuple voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s’assembla vers Aaron et lui dit : Viens, fais-nous des dieux qui marchent devant nous ; car pour ce qui est de ce Moïse qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé.

2 Et Aaron leur répondit : Mettez en pièces les bagues d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les moi.

3 Et aussitôt tout le peuple mit en pièces les bagues d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron ;

4 qui les ayant reçues de leurs mains, forma l’or avec un burin, après qu’il en eut fait un veau de fonte. Alors ils dirent : Ce sont ici tes dieux, ô Israël, qui t’ont fait monter hors du pays d’Égypte.

5 Ce qu’Aaron ayant vu, il bâtit un autel devant ce veau, et il cria, disant : Demain il y aura une fête solennelle à l’Éternel.

6 Ainsi ils se levèrent de bon matin le lendemain, et ils offrirent des holocaustes, et ils présentèrent des sacrifices de prospérité, et le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ensuite ils se levèrent pour danser.

7 Alors l’Éternel dit à Moïse : Va, descends ; car ton peuple, que tu as fait monter du pays d’Égypte, s’est corrompu ;

8 ils se sont bientôt détournés de la voie que je leur avais commandé de suivre ; ils se sont fait un veau de fonte et ils se sont prosternés devant lui ; et, lui sacrifiant, ils ont dit : Ce sont ici tes dieux, ô Israël, qui t’ont fait monter du pays d’Égypte.

9 L’Éternel dit encore à Moïse : J’ai regardé ce peuple : voici, c’est un peuple d’un cou roide.

10 Or maintenant, laisse-moi faire, et ma colère s’allumera contre eux, et je les consumerai ; mais je te ferai devenir une grande nation.

11 Alors Moïse supplia l’Éternel son Dieu, et dit : Ô Éternel, pourquoi ta colère s’allumerait-elle contre ton peuple, que tu as retiré du pays d’Égypte avec une grande puissance et par une main forte ?

12 Pourquoi les Égyptiens diraient-ils : Il les a retirés à mauvais dessein, pour les tuer dans les montagnes, et pour les consumer de dessus la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et te repens de ce mal que tu veux faire à ton peuple.

13 Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as juré par toi-même, en leur disant : Je multiplierai votre postérité comme les étoiles des cieux, et je donnerai tout ce pays, dont j’ai parlé, à votre postérité, et ils l’hériteront à jamais.

14 Alors l’Éternel se repentit du mal qu’il avait dit qu’il ferait à son peuple.

15 Et Moïse retourna, et descendit de la montagne avec les deux tables du témoignage en sa main, savoir les tables écrites de leurs deux côtés ; elles étaient écrites deçà et delà.

16 Et les tables étaient l’ouvrage de Dieu ; l’écriture aussi était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables.

17 Alors Josué, entendant la voix du peuple qui faisait du bruit, dit à Moïse : Il y a un bruit de bataille au camp.

18 Et Moïse lui répondit : Ce n’est point une voix ni un cri de gens qui soient les plus forts, ni une voix ni un cri de gens qui soient les plus faibles ; mais j’entends une voix de personnes qui chantent.