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du fruit de la vigne ; mais les vignerons, l’ayant battu, le renvoyèrent à vide.

11 Et il envoya encore un autre serviteur ; mais l’ayant aussi battu et traité outrageusement, ils le renvoyèrent à vide.

12 Il en envoya encore un troisième ; mais ils le blessèrent aussi, et le chassèrent.

13 Alors le maître de la vigne dit : Que ferai-je ? J’y enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être, quand ils le verront, ils le respecteront.

14 Mais quand les vignerons le virent, ils dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, afin que l’héritage soit à nous.

15 Et l’ayant jeté hors de la vigne, ils le tuèrent. Que fera donc le maître de la vigne ?

16 Il viendra, et fera périr ces vignerons, et il donnera la vigne à d’autres. Ce que les Juifs ayant entendu, ils dirent : A Dieu ne plaise !

17 Alors ils les regarda, et leur dit : Que veut donc dire ce qui est écrit : La pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée, est devenue la principale pierre de l’angle ?

18 Quiconque tombera sur cette pierre-là sera brisé, et elle écrasera celui sur qui elle tombera.

19 Alors les principaux sacrificateurs et les Scribes cherchèrent à l’heure même à se saisir de Jésus ; car ils avaient bien reconnu qu’il avait dit cette parabole contre eux ; mais ils craignirent le peuple.

20 C’est pourquoi, l’observant de près, ils envoyèrent des gens apostés, qui contrefaisaient les gens de bien, pour le surprendre dans ses paroles, afin de le livrer au magistrat et au pouvoir du gouverneur.

21 Ces gens lui firent donc cette question : Maître, nous savons que tu parles et que tu enseignes avec droiture, et que, sans acception de personne, tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité.

22 Nous est-il permis de payer le tribut à César, ou non ?

23 Mais Jésus, voyant leur artifice, leur dit : Pourquoi voulez-vous me surprendre ?

24 Montrez-moi un denier. De qui a-t-il l’image et l’inscription ? Ils répondirent : De César.

25 Et il leur dit : Rendez donc à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu.

26 Ainsi ils ne purent rien reprendre dans ses paroles devant le peuple ; mais, tout étonnés de sa réponse, ils se turent.

27 Alors quelques-uns d’entre les Sadducéens, qui nient la résurrection, s’approchèrent, et lui firent cette question :

28 Maître, Moïse nous a laissé par écrit, que si quelqu’un a un frère marié qui vienne à mourir sans enfants, il doit épouser sa veuve, pour susciter lignée à son frère.

29 Or, il y avait sept frères, dont le premier ayant épousé une femme, mourut sans enfants.

30 Le second l’épousa aussi, et mourut aussi sans enfants.

31 Puis le troisième l’épousa ; et de même tous les sept ; et ils moururent sans laisser d’enfants.

32 Après eux tous la femme mourut aussi.

33 Duquel donc sera-t-elle femme dans la résurrection ? car tous les sept l’ont épousée.

34 Jésus leur répondit : Les enfants de ce siècle épousent des femmes, et les femmes des maris ;

35 mais ceux qui seront jugés dignes d’avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts, ne se marieront point.

36 Car ils ne pourront plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges, et qu’ils seront enfants de Dieu, étant enfants de la résurrection.

37 Or, que les morts doivent ressusciter, Moïse même l’a fait connaître, lorsque rapportant ce qui lui arriva près du buisson, il nomme le Seigneur, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.

38 Or, Dieu n’est point le Dieu des morts, mais il est le Dieu des vivants ; car tous vivent à lui.