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fit un grand souper, et il y convia beaucoup de gens ;

17 et il envoya son serviteur, à l’heure du souper, dire aux conviés : Venez, car tout est prêt.

18 Mais ils se mirent tous comme de concert, à s’excuser. Le premier lui dit : J’ai acheté une terre, et il me faut nécessairement partir pour aller la voir ; je te prie de m’excuser.

19 Un autre dit : J’ai acheté cinq couples de bœufs, et je m’en vais les éprouver ; je te prie de m’excuser.

20 Un autre dit : J’ai épousé une femme, ainsi je n’y puis aller.

21 Le serviteur étant donc de retour, rapporta cela à son maître. Alors le père de famille en colère dit à son serviteur : Va-t’en promptement par les places et par les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les impotents, les boiteux et les aveugles.

22 Ensuite le serviteur dit : Seigneur, on a fait ce que tu as commandé, et il y a encore de la place.

23 Et le maître dit au serviteur : Va dans les chemins et le long des haies, et presse d’entrer ceux que tu trouveras, afin que ma maison soit remplie.

24 Car je vous dis qu’aucun de ceux qui avaient été conviés ne goûtera de mon souper.

25 Et comme une grande multitude de gens allaient avec lui, il se tourna vers eux et leur dit :

26 Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.

27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.

28 Car qui est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne s’asseye premièrement, et ne calcule la dépense, pour voir s’il a de quoi l’achever ?

29 De peur, qu’après qu’il en aura posé les fondements, et qu’il n’aura pu achever, tous ceux qui le verront ne viennent à se moquer de lui,

30 Et ne disent : Cet homme a commencé à bâtir, et n’a pu achever.

31 Ou, qui est le roi qui, marchant pour livrer bataille à un autre roi, ne s’asseye premièrement et ne consulte s’il pourra, avec dix mille hommes, aller à la rencontre de celui qui vient contre lui avec vingt mille ?

32 Autrement, pendant que celui-ci est encore loin, il lui envoie une ambassade, pour lui demander la paix.

33 Ainsi, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il a ne peut être mon disciple.

34 C’est une bonne chose que le sel ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi l’assaisonnera-t-on ?

35 Il n’est propre, ni pour la terre, ni pour le fumier ; mais on le jette dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende.



Jésus-Christ justifie sa conduite envers les pécheurs par les paraboles de la brebis, de la drachme et de l'enfant prodigue.


1 Tous les péagers et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus, pour l’entendre.

2 Et les Pharisiens et les Scribes en murmuraient et disaient : Cet homme reçoit les gens de mauvaise vie et mange avec eux.

3 Mais il leur proposa cette parabole :

4 Qui est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis, s’il en perd une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et n’aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ;

5 et qui l’ayant trouvée, ne la mette sur ses épaules avec joie ;

6 et étant arrivé dans la maison, n’appelle ses amis et ses voisins, et ne leur dise : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue ?

7 Je vous dis qu’il y aura de même plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui s’amende, que pour quatre-vingt et dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance.

8 Ou, qui est la femme qui, ayant