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PRÉFACE

arrêter une journée n’est pas à plaindre et n’aura pas perdu son temps.

Je le vois, se réveillant dans l’un de nos hôtels, qui sont maintenant confortables, après avoir savouré un bol de lait crèmeux de Saint-Laurent ou de Saint-Jacques, descendre dans nos rues et parcourir notre ville. Croyez-vous qu’il n’emploiera pas bien sa journée à visiter nos places, nos quais, nos musées, la Bibliothèque, le Palais de Justice, le Thabor et le Jardin des Plantes, le Mail et la Porte Mordelaise, etc. Vos photographies, Messieurs, seront là désormais comme des points de repère pour diriger ses promenades.

Et combien de jours ne faudrait-il pas pour visiter les environs, comme on dit en style de guide. C’est vous, cher confrère et ami, qui serez le Virgile de ces pèlerinages à travers notre Paradis. Vous nous redirez les charmes de vos promenades et nous vous y suivrons reconnaissants.

On nous calomnie, allez ! mais nous ferons des conversions. Que diriez-vous d’un dîner, où nous inviterions un de ces détracteurs de l’Ille-et-Vilaine et où nous aurions rassemblé tant de bonnes choses qui sont les produits de notre pays : huîtres de Cancale, beurre de la Prévalaye, boudins blancs de Rennes, côtes de Présalé, canards sauvages des marais de Redon, petits pois de Paramé, poulardes de Janzé, asperges de Cherrueix, le tout arrosé de quelques bonnes bouteilles de cidre mousseux de Mordelles ; et puis, au dessert, les excellentes pâtisseries de