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CANTON DE CHATEAUGIRON

Une croix du cimetière est également très vieille.

En allant de Nouvoitou à Saint-Armel, on laisse sur la gauche le village de l’Epron, sur la Seiche, rivière qui possédait autrefois, à cet endroit, un pont que l’on supposait construit par les romains.

Du même côté, on aperçoit la baronnie de Vausel dont nous avons déjà parlé.

Plus loin, à un kilomètre, avant d’arriver à Saint-Armel, est un moulin sur les bords de la Seiche qu’on appelle moulin de la Motte. Il doit être une dépendance du manoir de ce nom dont il ne reste aucune trace.

Il y a là un joli sujet de tableau : quelques chétives masures avec leurs toits moussus, la roue noire du moulin, les grosses roches sous la chute d’eau et un rideau de peupliers allant se perdre dans les prairies forment un petit coin charmant.

Le bourg de Saint-Armel coupé par de nombreuses routes avec son église à l’intersection de toutes ces lignes n’offre rien de bien intéressant.

L’église renferme le sarcophage en pierre de Saint-Armel qui a été badigeonné d’une épaisse couche de peinture. Cet acte de vandalisme ne permet plus de rien distinguer, aussi a-t-on eu soin d’écrire en grosses lettres sur le mur : « Châsse de Saint-Armel mort ici en 581. »

Des vitraux modernes, à toutes les croisées, assombrissent beaucoup trop l’église. Ils rappellent les principaux miracles de la