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L’ANCIEN CIMETIÈRE

destinés à recevoir les restes des hommes que la Cité jugerait dignes de cette distinction. En 1838, le Lieutenant Général de Bigarré y fut inhumé. Un second caveau renferme les restes du général Péchot tué au combat de Neuilly devant Paris, le 7 Avril 1871.

Ce lieu servant de passage aux enterrements était peu propre à recevoir des cercueils, aussi y a-t-on renoncé.

Le cimetière actuel, avec ses larges allées, ses beaux grands arbres, ses mausolées, véritables œuvres d’art, est d’un aspect sévère et grandiose.

Des monuments superbes sont dus au sculpteur Léofanti, l’un représente la Résurrection, sur la tombe de sa mère, l’autre a été fait pour son ami et maître le sculpteur Barré, et le troisième lui avait été commandé pour le poète Turquety.

Presque toutes nos illustrations rennaises reposent dans ce cimetière : le grand patriote Leperdit ; le poète Turquety, qui fut surnommé le fils aîné de Lamartine ; le philosophe Henri Martin, doyen de la Faculté des lettres, dont les ouvrages — chose triste à dire — sont plus appréciés à l’étranger que chez nous ; le chimiste éminent Malaguti ; l’illustre professeur Duhamel, membre de l’Institut ; le savant ingénieur Durocher, auteur de la carte géologique du département ; les sculpteurs Lanno, Barré, Léofanti ; les peintres Desnoyers, Jourjon, Logerot, Briand, Francis Blin, Laloue, Vaumort, Robbes ; les généraux de Bigarré, Rapatel, Péchot, Pongérard ; le philanthrope Le Graverend, qui a légué sa fortune aux pauvres ; le