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REMPARTS ET PORTES

Ainsi qu’on le verra, la population toujours croissante de Rennes fit agrandir trois fois ses remparts.

La vieille ville romaine, dit M. Jailliard, détruite en 824 par Louis Le Débonnaire, fut rebâtie sur le bord de la Vilaine et ne comprit d’abord, dans son enceinte, qu’une très petite surface autour de la cathédrale Saint-Pierre.

Nominoë, en 850, détruisit ces fortifications qui protégeaient mal les habitants et édifia la première enceinte régulière autour de Rennes.

En 1084, Alain Fergent reconstruisit sur le même emplacement la majeure partie de ces remparts, dans l’espace compris entre la Vilaine et la porte Saint-Michel. Il en reste deux vestiges : les portes Mordelaises et un bout de muraille rue Rallier, dans la cour de l’Hôtel de la Rivière.

Cette enceinte partait de la Vilaine, rive droite, près de la place actuelle de la croix de la Mission, s’en allait au nord, inclinait à l’est, arrivait aux portes Mordelaises, passait à travers les Lices où sont présentement les halles, puis derrière les maisons qui occupent le haut de la place et rejoignait la porte Saint-Michel, porte fortifiée qui se trouvait à l’endroit dont nous venons de parler et qu’on voit encore au sud du bazar parisien.

De la porte Saint-Michel les remparts se dirigeaient vers la rue de Toulouse — le milieu à peu près — la rue Châteaurenault, la