Page:Oligny - Le Talisman du pharaon, 1929.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.


VI

L’IBIS


Quand Yvaine redescendit, son père était prêt à partir. Le savant embrassa sa fille et monta dans la limousine qui s’éloigna rapidement.

La jeune fille appela Derba et courut se réfugier dans le parc, sous un berceau de lilas en fleurs au parfum grisant. Ce coin délicieux était un de ses préférés ; elle y avait passé de bien douces heures à lire ou à rêver.

Elle s’assit sur le vieux banc de pierre et tomba bientôt dans une profonde rêverie… Sa pensée se portait à quelques années en arrière, au retour de son dernier voyage en Algérie. Invité par un de ses amis, officier de spahis, à participer aux grandes chasses, Pierre de Kervaleck avait de nouveau quitté la Bretagne et traversé la mer.

Sa fille l’avait accompagné, mais elle n’avait pas fait la chasse aux grands fauves. Restée à Alger avec la femme de l’officier,