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LE TALISMAN

Le savant Breton était accompagné de sa fillette Yvaine, jolie petite fille de six ans, qui avait suivi son père dans tous ses voyages depuis la mort de sa mère, survenue trois années auparavant.

L’explorateur consulta soudain une carte qu’il portait au côté et fit signe aux méharistes d’arrêter leurs montures.

— Ali Hassan ! appela-t-il…

Un Arabe bronzé, du plus pur type Kabyle s’avança à l’ordre de son maître et fixa sur lui ses intelligents yeux noirs.

— Sommes-nous bien loin de l’oasis ? demanda M. de Kervaleck, quand l’atteindrons-nous ?

L’Arabe ainsi interrogé, regarda la position du soleil, étendit le bras vers le nord où se dressait une haute colline de sable et répondit :

— Cette dune nous empêche seule d’apercevoir l’oasis ; mais les chevaux et les chameaux la sentent bien… Dans une heure au plus nous l’aurons atteinte…

— C’est bien, dit l’explorateur, congédiant du geste le chef des méharistes.

Ali-Hassan ne s’était pas trompé… Quand la caravane eut contourné la dune, la verte