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petite chambre qui a, du côté de la tête, un mur de bois, et sur les trois autres faces des cloisons de toile. J’ai connu des hôtels où les murs de carton pâte étaient moins discrets que les murs d’étoffe du sleeping-car.

Tous les préparatifs sont terminés ; alors commence une scène assez piquante. Chacun choisit son lit et se glisse dans le petit compartiment qui lui semble le plus avantageux. Puis, pendant quelques minutes, on entend autour de soi, dans les chambres voisines tantôt des bruits de bottes qui tombent, tantôt d’agréables froufrous qui trahissent des soulèvements de jupes.

Quand un mari voyage avec sa femme, il a parfaitement le droit de se coucher sous le même rideau que sa compagne. Ce fait m’a été révélé par une conversation à voix basse, extrêmement intéressante, qui se tenait dans la cabine voisine de la mienne du côté droit.