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coucher à tous les messieurs et à toutes les dames qui se trouvaient avec moi dans ce beau salon.

Tout à coup, vers neuf heures du soir, au moment où l’obscurité nous envahissait, deux employés de la compagnie Pullmann apparurent et se mirent à l’œuvre. Les habiles machinistes ! ou plutôt les jolis trucs ! En un clin d’œil nos fauteuils avaient été transformés en lits. Comment cela s’était-il fait ? Bien simplement. Sur les fauteuils reliés ensemble par une planche, on avait d’abord déposé un matelas, des draps, une couverture. Le salon ainsi métamorphosé en dortoir serait insuffisant pour le nombre des voyageurs si l’on n’avait recours à un autre expédient. Au-dessus de chacun des fauteuils-lits, se trouve un petit appareil que l’on déploie et qui se trouve être un lit de sangle. Il y a donc deux étages de lits superposés dans chaque compartiment, lits du rez-de-chaussée et lits de l’entre-