sur la crête de la gigantesque vague et il descendait avec la rapidité de l’éclair dans cette tombe humide et bruyante voilée par un brouillard d’une blancheur virginale.
En entendant le récit de cette catastrophe, à la fois effrayante et grandiose, j’enviai malgré moi le sort de ce malheureux Peau-Rouge, et je m’étonnai que tous les Américains à bout de ressources ne préférassent pas la chute du Niagara au revolver insipide. Après avoir joui longuement de cet admirable spectacle, je traversai le pont et je mis le pied sur le territoire du Canada.
— Vous y verrez des Indiens, m’avait-on dit.
Je m’attendais à trouver des Sauvages ; on m’a montré des marchands d’articles de Paris. Ils étaient affreux, je n’en disconviens pas ; ils avaient l’air féroce, je le reconnais encore ; mais étaient-ce bien des Indiens ? j’en doute.
Indiens ou non, ils m’ont environné de tous