Était-ce une plaisanterie ? Ces messieurs voyageaient-ils sérieusement pour leur maison ? Je pencherais plutôt pour cette dernière hypothèse. Quoi qu’il en soit, tous les passants se retournaient, riaient, et regardaient l’affiche. Le marchand avait atteint son but.
On trouve des annonces partout et de tous les genres. Il n’y a pas de drapeau pendu à une fenêtre qui ne soit défiguré par une réclame. Les rues sont, çà et là, surmontées d’arcs-de-triomphe qui n’ont d’autre but que de donner avis de ventes prochaines. Les murs sont tapissés d’affiches d’une grandeur inouïe. Les marchands de moutarde font graver leur nom et leur adresse sur le pavé des rues. Il pleut des prospectus dans les omnibus et dans les voitures, sans compter les placards pendus à l’intérieur.