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Il faut avouer qu’il n’y a peut-être pas de femmes plus séduisantes que les Américaines. D’abord elles sont jolies dans une proportion qui est inconnue à Paris. Sur cent femmes qui passent, il y en a quatre-vingt-dix qui sont ravissantes.

De plus elles savent s’habiller. Elles portent des toilettes d’un goût parfait, des toilettes pleines de tact, vraiment élégantes. On les dirait sorties de chez Worth.

Je ne critiquerai qu’une chose dans leurs costumes, c’est une poche placée à la hauteur du genou, à l’endroit où pendait jadis l’aumônière des châtelaines. Cette poche a un usage exclusif : c’est le porte-mouchoir. De loin, quand un coin de linge blanc sort de cette ouverture, on se demande si la belle dame que l’on regarde n’a pas été victime d’un accident et si ce n’est pas le vêtement très-intime que l’on découvre à travers une déchirure de la jupe.