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tions déplorables il se trouvait. Pour avoir de bons artistes, des troupes d’ensemble et des auteurs, il faut des institutions stables, un long entraînement sur place, une tradition qui se fait lentement. A New-York il n’y a ni opéra permanent, ni opéra-comique permanent, ni même un théâtre d’opérettes qui puisse être assuré de vivre deux ans. Il n’existe pas une scène pour les auteurs classiques ou modernes qui puisse offrir assez de garanties de durée pour devenir une école. Le théâtre vit, en Amérique, au jour le jour. Les directeurs et les troupes sont tous des nomades. La plupart des artistes sont des artistes de passage, empruntés au vieux monde, qui viennent faire une saison et qui partent.

Ce que je dis pour l’art dramatique s’applique aussi bien aux autres arts. Ni la musique, ni la peinture, ni la sculpture ne se trouvent en Amérique dans des conditions convenables pour