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PRÉCIS DE L’HISTOIRE

çons de son commerce amoureux avec la reine. Ce commerce était entretenu au moyen d’une porte à coulisse par laquelle Tristrem était admis dans l’appartement d’Ysonde. Une nuit qu’il tombait de la neige, l’espion Meriadoc put suivre les traces des pas de Tristrem, quoique notre héros eût pris la précaution d’attacher un tamis à ses pieds. Par une fente de la porte à coulisse, Meriadoc découvre un pan de la cotte verte de Tristrem.

Il fait part de son soupçon au roi, qui, par son avis, prétend vouloir faire un pèlerinage en Terre-Sainte, et demande à la reine quel est celui à la garde de qui elle veut être confiée. La reine nomme d’abord Tristrem. Brengwain, plus rusée, lui conseille de revenir sur cet entretien, et de feindre une haine mortelle contre Tristrem, ce qu’elle fait, en prétextant pour motif le scandale qui a eu lieu à son sujet. Les soupçons du bon roi de Cornouailles sont endormis par cette ruse.

lxxxi à xc.

À l’instigation de Meriadoc, qui promet de donner au roi la preuve évidente de son déshonneur, sir Tristrem devient encore l’objet de la jalousie de Marc. On le sépare d’Ysonde : leur douleur est décrite par le poète.

Ysonde habite un pavillon solitaire, et Tristrem est dans une ville voisine. Il essaie d’établir une communication avec elle par le moyen de légers rameaux jetés dans la rivière qui coule à travers son jardin. C’étaient des signaux qui instruisaient Ysonde de la visite clandestine de Tristrem.

Leurs entrevues sont découvertes par un nain caché dans un arbre. Meriadoc conseille au roi de faire proclamer une grande partie de chasse, et, au lieu de s’enfoncer dans la forêt, de se cacher dans le poste mystérieux du nain.

Le nain est envoyé à Tristrem avec un prétendu message d’Ysonde, pour lui fixer un rendez-vous. Tristrem se doute de la ruse, et fait une froide réponse. Le nain dit à