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PRÉCIS DE L’HISTOIRE

bier ? C’est un martyre. — Un officier ou un ancien répond à Tristrem : Nous suivons la méthode de tout temps adoptée dans notre pays ; mais nous consentirons à en apprendre une meilleure, si vous voulez bien découper un cerf pour notre instruction.

Tristrem se met à l’ouvrage, et découpe en effet le cerf d’après les règles de l’art ; puis il enseigne aussi aux chasseurs la fanfare de triomphe appelée la mort. Tout ceci se passe en Cornouailles. Le roi Marc apprend bientôt qu’il est arrivé un savant chasseur dans ses États : c’est une découverte importante dont il se réjouit ; l’air nouveau le charme surtout. Il veut voir Tristrem, qui s’est acquitté d’un devoir en instruisant l’ignorance.

li à lxxiii.

Tristrem est présenté au monarque, à qui il raconte son éducation ; mais comme le nom de Rohan, père supposé de notre héros, est inconnu au roi de Cornouailles, il ne découvre pas son neveu dans le jeune chasseur. Tristrem est admis au banquet royal, servi avec magnificence.

Après le repas, un ménestrel est introduit, ce qui donne à Tristrem l’occasion de montrer son talent sur la harpe ; et le musicien de Cornouailles lui cède la palme. Tristrem devient le favori de Marc ; on le comble de prévenances et de riches bienfaits à la cour.

Cependant Rohan, désespéré de la perte de son fils supposé, le cherche dans différens pays, sans renouveler même ses vêtemens, qui tombent en haillons. Il rencontre enfin un des deux pèlerins qui ont conduit Tristrem à la cour de Cornouailles.

Le pèlerin raconte à Rohan la faveur dont Tristrem jouit auprès du roi ; et, à sa requête, il le conduit aussi à la cour. En arrivant, Rohan se voit repoussé d’abord par le portier, ensuite par l’huissier de service, à cause de son vêtement sale et déchiré. Il triomphe de leurs refus par des récompenses libérales, et parvient enfin à