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THOMAS LE RIMEUR

sa couche, Tristrem la paya de ses soins en lui donnant son cœur.

XV.

Présent funeste ! hélas ! une destinée ennemie a déjà condamné Isolde à être la reine de Cornouailles ; elle est promise en mariage à l’oncle de Tristrem.

XVI.

Le barde aimé des fées célèbre en vers mélodieux leurs amours et leurs malheurs ; il chante les fêtes où brillèrent tant de nobles chevaliers et de belles dames.

XVII.

La garde joyeuse jetait partout son brillant éclat, et les merveilles du vallon enchanteur d’Avallon furent décrites par le ménestrel.

XVII.

Il n’oublia pas Brengwain, Segramore, ni la science magique de Merlin. — Qui pouvait chanter comme Thomas les charmes puissans de ce fameux enchanteur ?

XIX.

Ses accords séduisans et variés firent passer tous les cœurs d’une passion à un autre, jusqu’à ce que les convives se crurent transportés autour du lit de Tristrem mourant.

XX.

Les cicatrices de ses anciennes blessures se sont ouvertes ; son cœur souffre une cruelle agonie ! où est la main blanche d’Isolde, où sont ses douces paroles ?

XXI.

Elle arrive, elle arrive ! les amans volent comme l’éclair ; … elle arrive, elle arrive !… Elle n’arrive que pour voir expirer Tristrem.

XXII.

Elle mêle dans un baiser son dernier soupir au sien ; le couple le plus aimable qu’eût produit la Bretagne est réuni par la mort. —

XXIII.

La harpe s’est tue… ses derniers sons meurent douce-