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THOMAS LE RIMEUR

XIII.

— C’est assez, dit le comte, me montrer de revers ; fais-moi voir maintenant quelque heureux événement, ou sur ma foi, tu maudiras le jour où tu rencontras Corspatrick.

XIV.

— La première des bénédictions que je te vais révéler s’accomplira près du ruisseau de Bannock-Burn[1]; c’est là que les Saxons maudiront leurs arcs, en voyant leurs flèches tromper leur adresse.


XIV.

— Non loin d’un pont qui n’existe pas encore, au lieu où l’onde du ruisseau est limpide et brillante, maint coursier roulera sur le sable et maint chevalier recevra le trépas.


XVI.

— Au pied d’une croix de pierre, les léopards verront échapper leur proie ; les corbeaux viendront se désaltérer dans le sang des Saxons, la croix de pierre disparaîtra sous les cadavres amoncelés.


XVII.

— Mais dis-moi, demanda le vaillant Dunbar, dis-moi, véridique Thomas, qui gouvernera alors l’île de la Grande-Bretagne, depuis le nord jusqu’aux mers du sud ?


XVIII.

— C’est d’une reine française que doit naître celui qui régnera sur la Grande-Bretagne. Il appartiendra au sang de Bruce jusqu’au neuvième degré.


XIX.

— Les mers les plus éloignées respecteront sa race ; les habitans de nos îles parcourront l’immense plaine de l’Océan avec des rênes de chanvre et des coursiers de bois.

  1. The burn of Breid
    Shall run fow reid.
    (Thoma’s Rhymes)