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LIVRE III




Chapitre premier.

1. Marche pénible vers le Sinaï — 2. Les eaux de Mar. – 3-4. Souffrances à Élim. — 5. Miracle des cailles. — 6. La manne. — 7. Le rocher de Raphidim.

1[1]. Lorsque, contre toute espérance, les hébreux eurent ainsi été sauvés, ils furent de nouveau cruellement en peine, tandis qu’on les menait vers le mont Sinaï. La contrée était absolument déserte, dénuée de toute production propre à leur subsistance et extrêmement pauvre en eau ; non seulement elle ne pouvait rien fournir aux hommes, mais elle n’était même pas capable de nourrir aucune espèce animale ; en effet, c’est une terre sèche, d’où ne sort aucune humidité propice à la végétation. C’est par un tel pays qu’ils étaient contraints de cheminer, aucune autre route ne leur étant ouverte. Des lieux antérieurement parcourus ils avaient emporté de l’eau, selon l’ordre de leur chef, et, quand cette eau fut épuisée[2], ils essayè-

  1. Exode, XV, 23
  2. Pour ces détails ajoutés par Josèphe au récit de l’Exode, cf. Mechilta, éd. Weiss, p. 53. et Tanhouma sur le même passage : selon quelques commentateurs, les mots de l’Écriture : « Et ils ne trouvèrent point d’eau » feraient allusion aussi à l’épuisement de leurs provisions de route.