ne peut pas ne pas nous faire plaisir de savoir que Villon, Rabelais, Montaigne, Descartes, Corneille, Molière, Racine, Voltaire, Rousseau, Balzac, Stendhal, Hugo, Valéry, Proust, Mauriac, Claudel et aussi Gauguin, Renoir, Ravel, Debussy, soient français. Et quand je lis les premiers, que je regarde des toiles ou entends de la musique des seconds, je pense pouvoir, sans chauvinisme aucun, m’enorgueillir de la chose. Il faudrait, maintenant, pour être complet, qu’à la façon du Belge Maeterlinck ou du Suisse Ramuz, un Canadien de culture française s’installe dans cette galerie, gloire de la civilisation française, et qu’en citant ce Canadien, les Français puissent en être aussi fiers que nous le sommes de ces noms qui illustrent le passé français. La littérature reflète l’âme d’un peuple ; il faut que notre littérature traduise dans toute sa complexité l’idéal qui n’a cessé d’animer le nôtre.
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PERSPECTIVES
Montréal, Québec, Paris
(1952-1953)