les grands élans sont bannis ou demeurent des thèmes faciles de discours pour l’abrutissement des collectivités. Comme Charlotte Savary, dans « Isabelle de Fréneuse », il brosse un tableau violent de nos mœurs politiques, auxquelles il ne veut reconnaître aucune grandeur, encore moins de noblesse ; ce n’est qu’en passant, cependant, qu’il y touche, à travers une hiérarchie religieuse dans laquelle il se refuse à voir le véritable reflet du christianisme, de la doctrine du Maître qui traçait, jadis, une si nette démarcation entre Dieu et César, vouant les riches à la Géhenne et chassant les vendeurs du Temple. Cette démarcation est devenue quelque chose de flou ; les deux domaines se sont comme inter-pénétrés sous l’effet d’un phénomène d’osmose au point que l’on ne sait plus où commence le pouvoir de l’un, où finit celui de l’autre : notre religion fait de la politique et nos politiciens se mettent à la remorque de la religion, font jouer l’influence religieuse, brandissant eux-mêmes les encycliques et les lettres pastorales. C’est cet aspect de notre société que Thériault a voulu décrire à travers son gros rire, préférant à toute autre disposition d’esprit, celle de Figaro se pressant de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. Honni soit qui mal y pense !
Roger Lemelin aussi s’amuse. C’est, tout com-