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Le problème à résoudre, est en effet le suivant :

1° Étant donné une femme faisant usage du corset rechercher quelle est sa capacité pulmonaire : et lorsque son thorax est vêtu d’un corset et lorsqu’elle ne porte pas de corset.

2° Étant donné plusieurs femmes, rechercher si l’action du corset est analogue sur chacune d’elles.

La première expérience consiste, à faire respirer la femme qui a revêtu son corset selon ses quotidiennes habitudes, je mesure alors sa capacité respiratoire ; puis la femme ayant serré son corset, je mesure une deuxième fois cette capacité. Enfin, je mesure sa capacité pulmonaire, lorsque dans la troisième expérience la femme a enlevé son corset.

Les trois chiffres obtenus permettront de juger mathématiquement l’influence du corset sur la respiration.

On mesure la capacité pulmonaire au moyen d’un appareil qu’on appelle spiromètre. « Le plus connu des spiromètres est celui d’Hutchinson modifié par Wintrich d’abord puis par Schnepf. Dans ces dernières années celui qui s’est le plus répandu est peut-être le spiromètre de Galante. À ces instruments un peu délicats et dont les indications manquent souvent de précision… » mon confrère et ami le Dr Maurice Dupont a substitué un appareil à la fois simple et précis.

Cet appareil soumis à l’appréciation de l’Académie de Médecine, est décrit comme suit par son auteur dans un travail sur le Traitement de la tuberculose par les inhalations décide carbonique : le spiromètre se compose de deux vases A et B munis chacun des deux tubulures AT, TA, TB, TB′ ils ont une capacité égale à 5.000 centimètres cubes. La tubulure TB′ reste ouverte et met le vase B en communication avec l’extérieur.

Les tubulures TB, TA, sont fermées par des bouchons de caoutchouc, à travers lesquels on introduit deux tubes de verre SS′ de deux centimètres de diamètre ; on fait descendre ces deux tubes, de verre SS′ jusqu’à un centimètre du fond du vase ; ces deux tubes recourbés dans leur partie supérieure sont réunis par un tuyau en caoutchouc qui embrasse leur extrémité. La réunion du tube de caoutchouc et des deux tubes de verre constitue un siphon qui met les deux vases en communication.

La tubulure AT, est fermée par un bouchon en caoutchouc traversé par un tube de verre U de 10 millimètres de diamètre, auquel est adapté un tuyau de caoutchouc terminé par une embouchure que précède un robinet.