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la politique extérieure

Paris y demeura seul[1] ; les attributions qui seraient celles du maire se trouvent partagées entre le président du Conseil municipal, le préfet de Police et le préfet de la Seine. Voici quelle était en 1892 la situation des Conseils municipaux ; on en comptait 23.524 aux mains des républicains contre 12.409 dans lesquels les réactionnaires dominaient. Parmi les chefs-lieux de département ou d’arrondissement vingt-deux étaient administrés par les réactionnaires et 336 par les républicains.

La seule assemblée qui ait subsisté à travers tout le xixe siècle sans changer de nom ni presque d’attributions — le Conseil d’État — a, sous la République, fait preuve en maintes circonstances d’une indépendance d’autant plus remarquable qu’il n’a pas le privilège de l’inamovibilité réservé aux magistrats de l’ordre judiciaire. Le Conseil d’État n’en a pas moins développé d’une façon constante sa jurisprudence dans le sens de l’extension du recours pour excès de pouvoir et de la responsabilité de la puissance publique.

La politique extérieure

La politique extérieure de la République a évolué à travers cinq phases distinctes. Au début, les circonstances la condamnaient au

  1. Lyon que l’on jugeait difficile à administrer, a donné un bel exemple de stabilité municipale. Depuis que la ville est investie du droit d’élire le maire, elle n’en a eu que trois ; le premier est resté 18 ans, le second 5 ans, le troisième en est à sa dixième année d’exercice. (En 1929 il est encore maire).