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Lorsque la duchesse d’Angoulême vint à Rennes en 1827, la rue du Champ de Mars prit le nom de rue d’Angoulême, qu’elle ne conserva que fort peu de temps.

Rue du Champ-Dolent.

(Canton Sud-Ouest. Paroisse Toussaints.)

Il n’existe plus qu’un tronçon de cette vieille rue, dont les autres parties ont disparu il y a une trentaine d’années, lors de l’établissement d’un nouveau réseau de voies publiques parallèles et perpendiculaires aux quais, entre la rivière et l’ancienne promenade des Murs devenue le boulevard de la Liberté.

Les dernières maisons qui restent aujourd’hui de l’ancienne rue du Champ-Dolent se trouvent au nord et en contre-bas de la rue Poullain-Duparc, près de la jonction de cette dernière rue avec la place de Bretagne.

Déjà au moyen âge la rue du Champ-Dolent, ou plutôt le Champ-Dolent, comme on l’appelait le plus souvent, était le quartier exclusivement habité par la corporation des bouchers. Jusqu’en 1855, époque à laquelle fut ouvert à Rennes l’Abattoir public, c’est là que l’on tuait les animaux de boucherie qui étaient ensuite débités dans les halles et marchés de la ville. On s’explique suffisamment dès lors pourquoi ce quartier a reçu de nos aïeux la qualification de dolent (triste, plaintif).

Rue et place du Champ-Jacquet.

(Canton Nord-Ouest. Paroisse Saint-Aubin.)

Ce nom, que l’on retrouve dans les documents les plus anciens, était, croit-on, celui d’un jardinier sur les terrains duquel fut établie la place qui nous occupe.

En 1728 on appela rue de Léon la voie qui, aboutissant à la place, forme le prolongement de la rue Châteaurenault. Ce nom lui avait été donné en l’honneur du prince de Léon, qui présida plusieurs fois l’ordre de la noblesse aux États de Bre-